

Les surprises cachées de notre van aménagé vintage
Vous pensez bien que nous avons eu quelques belles surprises en retirant l’aménagement présent lors de l’achat.
Nous avons découvert une fourmilière nichée dans la laine de verre du toit, de beaux et grands trous de rouille au niveau du plancher… et surtout, nous nous sommes aperçus qu’il manquait un morceau de châssis !
À ce moment-là, l’excitation a rapidement laissé place à l’inquiétude. Une question a commencé à nous hanter : comment allons-nous rénover cette carrosserie et transformer ce van vintage en maison sur roues sûre et fonctionnelle ?


La rénovation de notre van vintage : premier défi, la carrosserie
Étant donné qu’aucun carrossier n’a accepté de s’occuper des réparations, nous avons dû tout faire nous-mêmes, malgré notre manque d’expérience en soudure et l’absence de matériel adapté.
Notre première étape a été de gratter les points de rouille afin d’éliminer toute rouille friable. Ensuite, nous avons poncé le métal avec du papier abrasif grain 80 et appliqué trois couches d’antirouille, à la bombe et au pinceau.
Cette étape est indispensable pour limiter la propagation de la rouille et préparer le van vintage à une rénovation complète de sa carrosserie.


Réparer les trous : notre astuce pour la carrosserie du van
Ensuite, nous sommes partis acheter de la mousse expansive pour combler les trous dans le plancher et la carrosserie. Une fois la mousse sèche et durcie, nous l’avons découpée pour lui redonner la forme originale de la tôle, avant de poser des bandes de fibre de verre. Ces bandes ressemblent à de petits pansements “spécial Ginette” !
Nous avons ensuite appliqué la résine sur la fibre de verre au pinceau. La fibre a pour rôle de rigidifier et consolider la réparation, un peu comme du béton armé renforcé par de l’acier. Pour assurer une solidité maximale, nous avons posé trois couches de résine.
Nous savons que cette réparation n’est pas idéale, mais c’était tout ce que nous pouvions faire avec nos moyens et nos connaissances. Malgré tout, Ginette reprend forme et devient peu à peu notre van aménagé vintage prêt à vivre de nouvelles aventures.


Dans cette vidéo, nous expliquons comment nous avons retapé la carrosserie du van. Nous vous montrons tout et vous y verrez très certainement de nombreuses erreurs mais c’est comme ça que nous apprenons, n’est-ce pas ?
Créer de nouvelles ouvertures dans notre van aménagé vintage
Après avoir bouché les trous, il était temps… d’en créer de nouveaux !
Notre objectif : ajouter une fenêtre à l’opposé de la baie vitrée et un hublot au niveau de la salle de bain, pour faire passer le pommeau et pouvoir prendre nos douches à l’extérieur. Boucher des trous, c’est une chose, mais en créer… c’est une autre aventure !
Cette étape n’a pas été facile : c’est avec une boule au ventre qu’Eva a découpé la tôle pour la fenêtre. Petit conseil pour tous les futurs bricoleurs de van : faites toujours un trou un peu plus petit et ajustez ensuite. Mieux vaut découper trop petit que trop grand !
Nous avons choisi une fenêtre Apsys de 750 x 475 mm pour maximiser la luminosité dans le van, habiller la carrosserie côté opposé à la baie vitrée, et donner plus de grandeur à notre espace de vie. Elle s’adapte parfaitement entre les renforts de la carrosserie, qu’il est formellement interdit de toucher.
Pour découvrir toutes nos astuces pour poser vous-même votre fenêtre, regardez cette vidéo :
Aérations permanentes, à quoi sert un lanterneau ?
Pour assurer une bonne circulation d’air et limiter la condensation dans le van, il est indispensable de poser au moins un lanterneau. Nous avons choisi d’en installer deux, afin de respecter les normes VASP d’aération permanente pour un véhicule comme le nôtre.
La première étape consiste à dessiner le gabarit de découpe sur le toit. Pour notre van, il s’agissait d’un carré de 39 x 39 cm. Ensuite, il faut percer les quatre coins avec une perceuse pour permettre de passer la lame de la scie-sauteuse. Après avoir découpé la tôle, il est important de poncer les bords et d’appliquer de l’antirouille.
Astuce pratique : pour percer la tôle plus facilement, lubrifiez la lame avec de l’huile moteur.
Pour fixer les lanterneaux FIAMMA, nous avons appliqué une grosse dose de joint silicone SIKA afin d’assurer une étanchéité parfaite, puis vissé le tout à la carrosserie. Il ne reste plus qu’à attendre 48 heures pour que le silicone sèche complètement.
Peinture de notre van aménagé vintage : étape clé de la rénovation
Enfin, nous étions prêts pour la peinture, une étape que nous attendions avec impatience. Il faut dire que ce bleu initial nous rappelait trop l’état dans lequel Ginette était avant la rénovation.
Préparation de la carrosserie
La première étape a été de poncer l’intégralité de la carrosserie pendant trois jours. Nous avons commencé avec du grain 40 à la ponceuse rotative, puis nous avons continué à la main avec du grain 120, ensuite 180, et pour finir 400 à l’eau.
Une fois le ponçage terminé, il faut masquer toutes les zones à protéger avec des bâches en plastique et du scotch de masquage en papier. C’est un travail long et minutieux, mais indispensable pour un résultat professionnel. Nous avons masqué vitres, poignées, roues, et avons démonté les optiques pour ne rien abîmer.
Application de l’apprêt
La partie la plus satisfaisante : l’application de l’apprêt. Cette sous-couche protège la carrosserie et permet à la peinture de mieux accrocher. Nous avons appliqué deux couches, en ponçant soigneusement toute la carrosserie entre les couches. La marque utilisée est APP, et au préalable, il est crucial de dégraisser et dépoussiérer la surface.
Voir disparaître l’ancienne peinture et appliquer l’apprêt a totalement transformé l’aspect du van, donnant déjà un avant-goût de notre future maison sur roues.
Peindre et vernir notre van aménagé vintage : conseils et astuces
Une fois l’apprêt terminé, nous pouvions enfin passer à la peinture. Mais plusieurs questions se posaient : avions-nous choisi le bon jaune ? La bonne teinte ? Où placer la ligne blanche ? Il est essentiel d’avoir toutes ces réponses avant le premier spray pour éviter les erreurs.
Les erreurs à éviter
Petit conseil : ne jamais masquer avec du papier journal. Nous l’avons appris à nos dépens ! En retirant les journaux, toutes les pubs et actualités ont déteint sur la bande blanche. Il a fallu recommencer la peinture de cette section… un rappel que la patience et le bon matériel sont essentiels.
Vernis et finitions
Après deux couches de peinture et un ponçage fin au grain 1000 puis 2000, le van était prêt pour les deux couches de vernis. Nous avons choisi le vernis Montana en spray, qui ne jaunit pas aux UV. Pour de meilleurs résultats :
- La carrosserie doit être bien chaude
- La température extérieure doit idéalement être supérieure à 20°C
- Attention au vent et aux insectes pour éviter poussière et moucherons collés
Avec le recul, nous aurions dû peindre et vernir dans un local fermé, mais cela était hors budget : 600 € par mois, avec l’aménagement du van, nos voitures et le loyer, c’était impossible.
Peindre Ginette en extérieur a été une expérience pleine de leçons et de patience, mais le résultat final valait largement tous nos efforts.
Maintenant que Ginette est vêtue de sa nouvelle robe, il est temps de l’aménager !
